Paroles & écrits

VARIATIONS SUR LA PRECOCITÉ, ECRITES PAR LES ELEVES

Intelligence Parfois Ephémere

Intelligence Presque Effectuée

Eléve Ingénueusement Paresseux

Enflute (enfant-adulte) Intelligence Particulière

Erudit Désespérément Paresseux

Etre Intelligent Pourquoi

Ensemble Immatures Perpétuels

Elèves Inventifs Perpétuellement

Ensemble Intelligent Parfait ( dommage que modestie ne commence pas par P)

Energie Perpétuelle (d')Idées

QUELQUES TEXTES ECRITS PAR LES ELEVES

Un EIP, qu'est ce que c'est ?

C'est un mâchicoulis pour la connaissance

C'est un brouillard inventif

C'est un enfant en difficulté

C'est un enfant qui aime rêver

très émotif

En fait,

C'est un enfant qui voudrait savoir

Ce qu'il est ?

EIP signifie infinité d'imagination

qui ricoche en faisant des ronds

dans les méandres de la terre

qui tourne pas rond

Il se loge dans l'univers infini

Tel un serpent qui se mord la queue

Contournant toujours les cercles vicieux

Crées par la violence

Il fini par se faire encercler

Par le cercle infernal de l'éducation nationale

Assimilée à un carcan

Arrondi et poli

Par une table ronde de ministres (sinistres)

Pour en dissimuler sa vraie forme

L'enfant précoce et le ministre de l'éducation

Jules Ferry ayant persécuté

Comme ces prédécesseurs les élèves

Se trouva fort décu,

Quand il découvrit les EIP

Lorsque la rentrée fut déclarée

Il réforma pour se venger

Nous priant de rentrer illico dans le moule

Des élèves pseudo Bac Cool

N'y comptez pas, c'est bien trop tard

Avant le bac foi d'élève,

Résultat et mention ...en perdition

L' EIP n'est pas travailleur

Et c'est bien là son moindre labeur

Que faisiez-vous, il y a dix ans ?

Quand nous avions besoin de structures ?

Je pensais...ne vous en déplaise...

Vous pensiez ?

Nous en sommes bien moqueurs

Et bien... pointez maintenant

Maintenant tu habites à l'intérieur d'un aigle

Ta liberté n'a d'égale que la beauté de tes plumes

Tu planes et observes de tes yeux

La totalité de ce monde, à la fois pur et coupable

Tu fonds sur ta proie tel un éclair zébrant le ciel.

Ton cou droit, ton torse bombé couvert d'un blanc pur

Tu es là, sur la plus haute des branches

Du plus haut des arbres.

Tu guettes, tu épies.

Le monde est ton seul terrain de chasse.

Le ciel est ton seul univers,

Tu le parcours, tu planes, tu virevoltes,

En haut, en bas

Et quand vient la nuit,

Tu te couches dans le plus haut des foyers

Sur le plus haut des rochers

Et de là, tu observes encore.

J'aimerai

Ne pas avoir de limites

Pas de régles écrites

Pouvoir voyager, décourvrir ,

Faire l'amour, la paix, puis mourir

Mais bon,

Je n'ai pas assez de courage

Pour me défaire de tous ces mirages

De cette société de consommation

De cette haine, de cette compétition

Alors je reste tranquille,

Et retourne vers mon lycée, en ville.

Maintenant, j'habite à l'intérieur d'un oiseau

je découvre le plaisir de voler,

Ce sentiment de bien être et de liberté

Que l'on ressent lorsque l'on ouvre ses ailes

Et que l'on plane dans les airs

En sachant que tout est accessible

Que plus rien ne peut plus vous arrêter.

C' est un sentiment de victoire sur la vie ,

Car le temps n'est plus,

L'immortalité nous est ouverte,

La faim, la peur, ne peuvent plus être.

Quel sentiment grisant que la liberté.